À quand remonte la dernière fois que vous n'avez pas fait quelque chose parce que vous pensiez que ce n'était pas de votre âge ?
La liberté n'a rien à voir avec l'âge. Elle n'a ni date d'expiration ni durée de validité. Elle ne disparaît pas avec le temps ou ne s'éloigne pas à mesure que les années passent. La liberté vous est tout autant accessible aujourd'hui que demain ou dans dix ans. La liberté est intemporelle. Il est possible qu'elle ne prenne pas toujours la même forme, mais elle est toujours là, à attendre que vous la saisissiez.
Le temps file à toute allure et, très vite, les opportunités manquées paraissent plus attrayantes que celles à venir. « J'ai laissé passer ma chance, » nous disons-nous, « à quoi bon essayer maintenant ». Mais l'âge n'est pas une barrière qui échappe à notre contrôle. Il s'agit plutôt d'une chose que nous inventons pour justifier la disparition de ce que nous aurions pu être. Nous imposons des limites aux évènements de notre vie, car nous trouvons confortable et rassurant de pouvoir les définir et les catégoriser. En décomposant notre vie sous forme d'étapes contrôlables et de cases à cocher, nous avons l'impression d'être sur « la bonne voie ». Cependant, cette voie a été créée par ceux qui cherchent à être rassurés sur le fait que leur vie est « normale » et passent leur temps à sauter d'une case étroite à une autre. On nous dit que tout ce que nous faisons a une limite d'âge : l'université est faite pour les personnes de moins de 25 ans, si vous voulez parcourir le monde, vous devez le faire avant d'avoir des enfants, le fitness est réservé aux jeunes. Les personnes qui nous font ces remarques sont celles qui ont abandonné. Elles établissent des lignes de démarcation entre les évènements de la vie et nous disent que, d’une certaine manière, il est mal et anormal de les rompre. Elles créent des barrières, car ces dernières sont reconnaissables, confortables et faciles.
Ce que ces personnes ne réalisent pas, c'est que ce sont elles qui vivent dans l'ignorance. Votre âge n'est rien d'autre que ce que vous en faites. Si vous agissez comme si vous étiez âgé(e), avec un pied dans la tombe, alors c'est aussi ce que vous ressentirez. Notre façon de penser ne doit pas nécessairement changer simplement parce qu'une nouvelle année s'est écoulée. Nous continuons à grandir, à nous développer et à nous épanouir jusqu'à nos derniers instants. Nous n’avons pas à nous arrêter simplement parce que nous avons franchi un seuil déterminé par la société. L'âge n'est une barrière à la liberté que si vous voulez qu'elle le soit.
L'âge n'est pas une finalité. Des études menées sur le sujet ont prouvé qu'un septuagénaire pratiquant une activité cardiovasculaire régulière était en aussi bonne condition physique qu'un étudiant ayant un mode de vie essentiellement sédentaire. Lorsque nous prétextons ne pas pouvoir nous entraîner à cause de notre âge, nous faisons une croix sur notre liberté sous toutes ses formes, nous nous détournons d'un avenir sain et actif en faveur d'une vie où nous ne faisons que nous souvenir de ce que nous étions autrefois, sans prêter attention à ce que nous pourrions devenir. Accepter que l'âge soit une barrière à l'activité physique revient à accepter que nous soyons devenus la version définitive de nous-mêmes, que nous ne puissions plus nous améliorer, que nous soyons satisfaits de notre sort et résolus à passer le reste de notre vie dans le cadre oppressant que nous nous sommes forgé. Cette incarcération volontaire n'est jamais une chose que l'on prévoit, mais le moment venu, elle peut paraître irrésistiblement confortable.
L'âge n'est pas seulement une barrière, un barrage imposant et impénétrable qui menace de saboter nos objectifs. Non, c'est bien pire. L'âge est une barrière confortable, une excuse que nous pouvons continuer à invoquer, car nous ne pouvons pas le contrôler. Il est inévitable et irréversible. Ce n'est pas un interrupteur que l'on peut actionner librement lorsque les choses nous dépassent. Le confort et la résignation entravent notre liberté. Lorsque nous cessons d'explorer et de nous développer, nous nous retrouvons alors piégés et immobiles, et nous nous enlisons doucement dans des sables mouvants. Oser vous libérer de l'oppression de l'âge est une démarche audacieuse, nécessitant le rejet des normes sociales et de tout ce qui est confortable et facile. Mais c'est absolument nécessaire. Vous pensez peut-être que vous êtes trop âgé(e), mais ce n'est jamais le cas. Avec une nouvelle vidéo virale mise en ligne chaque jour et mettant en scène une bodybuildeuse octogénaire, vous n'avez vraiment aucune excuse pour ne pas vous entraîner sous prétexte que vous êtes « trop âgé(e) pour ça ». Laissez-nous vous dire une chose dès maintenant : vous ne serez jamais trop âgé(e).
Lorsque nous étiquetons l'âge comme étant une barrière à l’activité physique, nous tirons un trait sur le reste de notre vie. En vieillissant, certaines portes peuvent se fermer, mais de nombreuses autres s'ouvrent. L'âge n'est pas une barrière à la liberté, c'est une porte tournante. Alors que certaines opportunités ont filé, d'autres apparaissent. La porte ne devrait jamais se fermer. Osez simplement vous libérer de la barrière de l'âge et voyez par vous-même.
À présent, dites-nous donc... êtes-vous réellement trop âgé(e) ?